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Thomas Pesquet a été accueilli en superstar hier à la Cité de l’espace par 5000 personnes. L’astronaute français est revenu sur les moments forts de sa deuxième mission dans la Station spatiale internationale.

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La chaleur écrasante et le soleil de plomb n’ont pas douché l’enthousiasme du public. Trois heures avant même l’apparition de Thomas Pesquet, les premiers visiteurs de la Cité de l’espace avaient pris place dans les jardins, au pied du podium installé pour l’occasion. L’astronaute français de l’Agence spatiale européenne (ESA) était attendu comme une superstar. Normal, il fait toujours aussi bien le job. Depuis le retour de sa deuxième mission, en novembre 2021, ce rendez-vous était le premier destiné au grand public. Et Toulouse n’a pas été choisie au hasard. C’est dans la capitale européenne du spatial que Thomas Pesquet a fait ses études, à l’école d’ingénieur ISAE-Sup’Aéro, et c’est avec les équipes du centre spatial de Toulouse qu’il travaille depuis sa première mission pour la mise au point d’expériences scientifiques. À l'été 2009, déjà, la Cité de l'espace l'avait reçu alors qu'il venait tout juste d'apprendre sa sélection dans le corps des astronautes européens. "Notre ADN, c'est être une caisse de résonance de ce qui se fait dans le monde du spatial et il y a une longue histoire d'amitié entre la Cité de l'espace et les astronautes", souligne Jean-Baptiste Desbois, directeur général de la Cité de l'espace, comblé de pouvoir proposer ce rendez-vous après deux ans de restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

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Dans les rangs du public, souvent abrités du soleil par des parapluies aux images célestes, les spectateurs buvaient les paroles de l'astronaute qui a présenté les grands moments de sa mission Alpha dans la Station spatiale internationale (ISS). Julia, 10 ans, en classe de CM1 à Frouzins, n'a pas caché son bonheur de participer à l’événement. "En fin d’année dernière, avec mon maître qui était un passionné d’espace, nous regardions tous les matins où se trouvait l’ISS, ce que faisaient les astronautes… C’est super de le voir en vrai. J’aimerais bien savoir pourquoi c’est lui qui a été choisi et pas un autre ".

"Je suis venue voir une personne incroyable qui a fait des choses incroyables. Je me demande ce qu'il a ressenti quand on lui a annoncé qu'il allait partir dans l'espace", déclare Annabelle, 8 ans et demi, venue de Dieupentale dans le Tarn-et-Garonne et dispensée sans problème de sa journée en classe de CE2. "Nous nous sommes intéressées à l'espace avec lui, dès sa première mission. Nous avions téléchargé l'application pour suivre le passage de l'ISS depuis notre jardin", ajoute sa maman, Sandrine.

Sabine Ansel, responsable de l'intégration des charges utiles chez HE Space pour l'ESA, a pu mesurer elle aussi la popularité de Thomas Pesquet pour qui elle a travaillé lors de la mission Alpha. "Tous les astronautes sont différents mais c'est un bon ambassadeur pour la France et l'Europe. Et puis c'est vraiment bien de fêter cette mission comme ça, avec le public, alors que rien n'a été facile entre l'avancement des dates de départ et le confinement".

Un passeur de messages

« Mon travail, c’est aussi de susciter des vocations », avoue Thomas Pesquet. En plus des centaines d'expériences à mener dans la (ISS), l’astronaute français a pris du temps, au quotidien, pour communiquer avec les nouvelles générations. Avec des clichés partagés plusieurs centaines de milliers de fois, la plupart de son temps libre dans l’ISS s’est articulé autour des réseaux sociaux. « Je suis vraiment content. Les gens ont suivi la mission et ça me permet aussi de transmettre des thématiques qui me sont chères, comme l’éducation, la parité garçon-fille et l’intérêt pour les filières scientifiques », partage l'astronaute qui suit de près la nouvelle campagne de recrutement menée par l’Agence spatiale européenne (ESA) . « Il y a eu beaucoup de candidatures françaises dont beaucoup de femmes, et ça me fait chaud au cœur ».

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Source: la dépêche